Impact de la politique GRH dans les institutions de microfinance de proximité en R.D. Congo : Cas de MUFESAKIN

Abstract

« Les seules armes concurrentielles dont disposent aujourd’hui les entreprises sont l’organisation et le capital humain », affirme le gourou américain des RH, DAVE Ulrich[1]. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel où évolutions technologiques et mondialisation guident les stratégies, la fonction du capital humain comme source de valeur ajoutée devient en effet primordiale.

La RDC est un pays qui a connu successivement des pillages, des rébellions et guerres d’agression qui ont conduit et continuent de conduire son économie dans un gouffre où elle a difficile à se relever rapidement malgré les efforts du gouvernement.

Les bonnes pratiques de GRH et l’implication active des employés dans les objectifs à long et moyen terme de l’organisation, sont importantes pour la survie de toute organisation et permettent de faire naître la confiance dans le chef des consommateurs des produits ou des services selon le cas.

La protection des activités existantes en RDC est une nécessité ; la survie d’une organisation n’est pas uniquement fonction des capitaux investis mais aussi du niveau et de l’évolution des cash-flows qu’elle est capable de générer grâce à l’implication de son personnel.

Parmi les activités à protéger il y’a le secteur financier qui est en essor depuis quelques années mais qui peine à prendre de l’envole avec un taux de bancarisation autour de 6% selon plusieurs acteurs du secteur.

Il est donc inconcevable de constater que malgré cette situation, nous assistons à des faillites et fermeture de certaines institutions financières (micro-finance) et cela nous pousse à croire que le problème se trouve non pas au niveau de l’activité elle même mais plutôt au niveau des pratiques de GRH.

Un exemple frappant est celui d’une institution de micro-finance où j’ai élaboré des études sur les pratiques de GRH et la performance dont la conclusion était alarmante car à l’époque déjà mes recommandations étaient de revoir leurs pratiques de GRH par peur de faire faillite ; aujourd’hui cette institution a fait faillite et c’est ce qui me motive à rédiger cet article avec le souci de présenter les résultats de mes recherches pour aviser les IMF qui sont actuellement dans la même voie.

A travers notre article nous cherchons à attirer l’attention des décideurs des entreprises (IMF) de la RDC sur l’impact des pratiques de GRH qui ont une influence directe sur la performance.